Web Analyse : les étudiants de NEOMA deviennent consultants pour les startups du Lab
Publié le 12/04/2021
Web Analyse : les étudiants de NEOMA deviennent consultants pour les startups du Lab
Publié le 12/04/2021
S’exposer à des problématiques professionnelles concrètes pour apprendre. Voilà un modèle pédagogique auquel NEOMA croit profondément. A l’initiative de Françoise Collard, responsable du Mastère spécialisé Marketing et Data Analytics, les professeurs du cours d’omnicanalité et Web analyse ont donc organisé un cas concret : leurs étudiants sont devenus consultants pour des startups. Retour sur cette expérience particulièrement enrichissante.
Pendant deux mois, les étudiants en Mastère Spécialisé Marketing et Data Analytics de NEOMA, ont travaillé comme une agence de conseil pour les jeunes entreprises, Poétique Paris, Mama Matcha, Nénés Paris et Happy Larry, en incubation dans le Startup Lab. Leur mission : développer le trafic de leurs sites web. « Mes étudiants ont pris la posture de consultants externes, type Web Analyst, à l’image d’un poste qu’ils seront susceptibles d’occuper dans des agences de web marketing », détaille Françoise Collard, responsable du Mastère. Comme une agence de conseil, chaque groupe a en effet effectué un audit complet du site internet : Analyse des données web, identification du parcours client et des sources de trafic, utilisation de Google Analytics, et de Google Data Studio.
« Il ne faut pas s’y tromper : la data analyse au service du marketing n’est pas qu’une affaire de chiffres et de performances commerciales mais bien aussi une question de relation aux autres et d’empathie ! »
Le premier objectif de cet exercice était de mesurer la maitrise des notions abordées lors des premiers mois du cursus, tout en évaluant leur capacité en matière de savoir-être. Défi réussi. Le second objectif était de mettre au service des pépites de l’école le savoir-faire des étudiants dans le domaine du web marketing. Le tout dans une philosophie de cercle vertueux ! « Un défi une fois encore relevé car nos étudiants ont présenté et discuté de leurs projets directement auprès des CEO des startups à travers une série de soutenances d’une trentaine de minutes assorties de questions / réponses, reprend Françoise Collard, professeur Marketing. A la clé de cet exercice : la proposition de solutions innovantes et pertinentes pouvant être mises en place dès aujourd’hui par les startups !
MARGAUX DE MONTULE, étudiante
« C’était très intense. En un mois, nous devions parallèlement obtenir nos certifications Google Analytics, comprendre la marque, analyser son produit, les tendances, comment elle communique, à quel rythme… Pour ensuite retranscrire nos observations. Dans le cas de notre startup, nous avions noté un problème de ciblage. Le produit est destiné aux femmes, mais la moitié des visiteurs sont des hommes. Le taux de rebond est important. Nous avons cherché à savoir pourquoi.
A la fin, nous avons présenté un dossier avec nos analyses, nos plans d’actions, nos recommandations. Lors de cet oral, j’ai eu l’impression d’être dans la peau d’une agence professionnelle. Il fallait vulgariser le discours, les startups ne sont pas toutes dans la technique. C’était stressant et excitant : on est face à des professionnels, on a envie d’être crédibles. On a fait deux mois intensifs, on a vraiment dormi dans leur site, on avait la tête dedans, mais ce n’est pas parce que c’est seulement deux mois que l’on ne peut pas être légitimes. C’est l’un des plus beaux projets réalisés chez NEOMA ».
MAXIME REITH, étudiant
« Nous avons formé des équipes de 4-5 étudiants, et nous avons choisi notre startup. Nous avons ensuite eu accès au Google Analytics des entreprises. La plupart d’entre nous utilisait l’outil pour la première fois. Quand nous avons eu accès à 100% des données, nous avons donné un fil conducteur à notre analyse. Parce que l’on pourrait tout analyser. Si on ne colle pas notre analyse au contexte de l’entreprise, si on ne l’adapte pas selon un framework, ici « AARRR » (acquisition, activation, rétention, référence, revenu), on perd en pertinence. En particulier pour une petite startup dans une stratégie de conquête,
Ce qu’ils payaient pour sponsoriser leur référencement n’était pas toujours pertinent. La plupart des visites provenait d’une requête qui n’avait rien à voir avec leur produit. Nous leur avons fait quelques préconisations, proposer de régler leurs horaires, et surtout on leur a construit un dashboard connecté à Google Analytics pour qu’ils suivent en direct l’évolution des indicateurs choisis.
Des études de cas, on en fait sur chaque bloc de cours, soit sur des données fictives, soit sur un cas concret. Mais cet exercice était le plus réaliste que j’ai eu à faire. Le plus proche du professionnel. C’était la première fois que je faisais de la web analyse, on l’a fait comme un cabinet d’audit et de stratégie. C’était vraiment très formateur ».
MAGALI TREUVELOT, étudiante
« Nous avons eu des cours de cadrage : quelles étaient les consignes, les problèmes de notre client, ses questions, ce qu’il voulait améliorer sur leurs performances, leurs taux de conversion, leur trafic. Nous avons fait des « plans de marquages », qui est le travail d’un web analyste à la création d’un site. L’idée était que l’on réfléchisse aux balises, et toutes les variables que l’on peut intégrer. Je n’avais jamais entendu parlé de ça, c’était très formateur.
Nous avons utilisé le framework de KPI « AARRR » (acquisition, activation, rétention, référence, revenu). On l’a retranscrit sur notre dashboard avec les différents indicateurs. Ce qui nous a permis de voir les performances du site web. On leur a ensuite recommandé de travailler d’abord leur acquisition, et UX de leur site.
J’ai beaucoup aimé ce projet, j’ai eu l’impression d’être plus impliqué, parce que je savais que mon travail allait être utile, et utilisé par la startup. La startup nous a fait confiance. Et nous, nous sommes tous montés en compétences ».