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Le Monde de NEOMA

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Bientôt sur le marché du travail, la génération Z a-t-elle des aspirations bien différentes de ses aînés ? La directrice du département Talent & Career de NEOMA, Isabelle Chevalier, qui les accompagne dans leur projet professionnel, répond. Première épisode de notre série. 

Quelles sont les grandes aspirations de cette jeunesse ?

Les jeunes diplômés sont à la recherche de reconnaissance. Ils veulent aussi être écoutés, être pris au sérieux, même s’ils sont jeunes. Nous avons mené une enquête auprès de 450étudiants en deuxième année du Programme Grande École et étudié les retours d’expérience des conseillers Carrière qui accompagnent les jeunes dans la construction de leur projet professionnel. Et nous constatons qu’ils n’ont plus envie d’être seuls; le confinement les a profondément bouleversés et le télétravail à 100% n’est plus une option.

Quand on leur demande ce qui est prioritaire pour eux dans le choix d’un stage ou d’un job, la première réponse, c’est la rémunération et les avantages associés. Cette dimension est importante pour ceux qui ont un prêt à rembourser, et c’est une majorité de nos étudiants. Ils sont donc simplement pragmatiques.

Ensuite viennent l’ambiance au travail, le contenu de leurs missions et l’évolution professionnelle. La charge de travail et la pression sont aussi des préoccupations, cette génération ne veut plus travailler soirs et week-ends. En tout cas, elle l’accepte moins que ses aînés. On le voit dans certains métiers, comme ceux de l’audit où les managers cherchent déjà de nouveaux modes d’organisation pour alléger la charge de travail.

Quelle est l’importance des questions sociétales et environnementales ?

Ces dimensions reviennent très souvent dans les entretiens individuels. Tous savent qu’il ne suffit pas d’agir sur un seul levier pour régler le problème, mais sur une multitude. Ils comprennent à quel point les interactions sont complexes. Les étudiants ont aujourd’hui une vision plus globale, probablement parce qu’ils sont mieux formés. Le greenwashing et le green management de façade ne font plus illusion.

Et donc, si une entreprise ne se montre pas vertueuse, sont-ils prêts à renoncer à un emploi ou ferment-ils les yeux ?

Encore une fois, les jeunes sont divers et pragmatiques. Certains ne sont pas prêts à faire des compromis, ils sont plus exigeants et veulent être complètement alignés avec leurs valeurs. D’autres n’iront pas jusqu’à renoncer à un poste. Pour la majorité, ce sont les conditions de travail, les perspectives d’évolution, la qualité des missions qui importent. Et ce qui revient souvent, c’est la peur de s’ennuyer!

Finalement, ces aspirations sont assez classiques. Qu’est-ce qui caractérise vraiment cette génération ?

Malheureusement, pour beaucoup d’entre eux, c’est l’inquiétude. Les périodes de confinement ont été particulièrement dures pour eux. Certains devaient passer deux ans en Chine, ils rêvaient depuis longtemps de cette découverte culturelle et ils se sont retrouvés seuls dans leur chambre à suivre des cours en ligne. Ils se posent beaucoup de questions quant à leur avenir.

Quelles compétences vont-ils pouvoir valoriser? Quelle expérience à l’international pour faire la différence? Et que leur répondez-vous ?

Que cette période très particulière les a aussi rendus plus adaptables et résilients. Après cette épreuve, les étudiants sont encore plus forts dans leur capacité à parler d’eux, à parler de leurs compétences intrinsèques, de leur capacité à surmonter des épreuves. Les recruteurs s’en rendent compte!

Quels conseils leur donnez-vous avant qu’ils soient sur le marché du travail ?

Nous rassurons nos étudiants sur leur capacité à trouver un poste qui leur convient. Ils n’ont aucun problème d’insertion professionnelle, aucun problème pour trouver un stage. Le sujet est davantage « comment trouver les missions les plus intéressantes en fonction de mon projet ? ». Nous leur conseillons de ne pas se précipiter sur la première proposition venue. Ils ne doivent pas renoncer à un projet qui leur tient à cœur mais se donner du temps pour persévérer dans leurs idées. Mieux vaut patienter un peu, refuser une proposition qui n’est pas parfaitement alignée, même si c’est dur, que de quitter un poste au bout de six mois.

C’est une chose sur laquelle on essaie de les faire réfléchir. On les pousse aussi à développer leur curiosité par rapport aux secteurs, on leur suggère d’aller vers des entreprises peut-être moins connues mais qui proposent de très belles opportunités de carrières.

Retrouvez l’épisode 2  

https://neoma-bs.fr/actualites/les-4-grandes-aspiration-de-la-generation-z/

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