Etudiant et sportif de haut niveau : Antoine, PGE et basketteur
Publié le 7/03/2023
Etudiant et sportif de haut niveau : Antoine, PGE et basketteur
Publié le 7/03/2023
Avec ses 2 mètres 04, Antoine ne passe pas inaperçu sur le Campus de Rouen ! Étudiant du Programme Grande Ecole, basketteur de haut niveau, et impliqué dans la vie associative : comment arrive-t-il a tout concilier ? Interview.
J’ai commencé le basket à 10 ans parce que j’étais assez grand. Après avoir essayé plusieurs sports, mon père, qui avait en avait fait étant jeune, m’a dit « pourquoi pas le basket ? » et c’est comme ça que les choses ont commencé. Jusqu’à l’âge de 17 ans, j’ai pratiqué le basket dans un petit club du Havre, comme simple loisir. En classe de 1ère, j’ai rejoint un club qui cherchait « un grand ». C’était au niveau amateur mais à ce moment-là, j’ai commencé à vouloir progresser.
Puis pendant l’été entre la 1ère et la terminale, j’ai été contacté par un centre de formation du Havre que j’ai rejoint après avoir passé et réussi plusieurs tests. Mon lycée n’a pas accepté d’aménager mon emploi du temps donc l’année de terminale a été très intense. Avec 2 entrainements par jour, je me rendais compte de ce qu’était le sport de haut niveau. Pendant les premiers mois, j’étais très fatigué car je cumulais un emploi du temps scolaire très chargé en section européenne et une option latin.
Je n’avais pas le niveau des autres joueurs qui avaient rejoint le club depuis 3 ou 4 ans et le coach était très exigeant, donc j’ai dû travailler énormément pour progresser, notamment en technique de tir et en musculation. Ça été une année éprouvante mais j’ai appris beaucoup de choses sur moi. Mon envie d’y arriver et de ne rien lâcher m’a permis de tenir et de me forger un mental.
À la fin de la terminale, ça été un vrai dilemme : rejoindre une prépa ou continuer le sport de haut niveau ? Je me suis posé beaucoup de questions. Mais comme le sport peut être très incertain et que les carrières sportives s’arrêtent généralement tôt, j’ai finalement choisi la prépa et donc de mettre le basket de côté.
Mais, encore une fois pendant l’été, j’ai été contacté par un club de la région du Havre qui évolue en national 3 et qui était intéressé par mon profil. Comme j’hésitais car je ne savais pas comment concilier la prépa et le sport, les coachs m’ont rassuré en me disant qu’ils savaient que mes études seraient prioritaires si je les rejoignais.
Pendant les 2 années de prépa, je n’étais plus sportif de haut niveau mais je jouais dans un club d’un bon niveau, avec 2 entrainements par semaine et match tous les samedis. Je n’ai pas de regret par rapport à ce choix car jouer au basket m’a permis de m’évader des études et de rester ouvert en fréquentant les autres joueurs de club.
Après avoir été accepté à NEOMA, de nouveau les mêmes questions se sont posées : est-ce que j’ai envie de reprendre le sport de haut niveau et est-ce que je suis prêt à retrouver les contraintes que cela impose ? Ma réflexion a été assez rapide car j’avais vraiment envie de continuer à jouer ! Mon ancien coach m’a mis en relation avec le Rouen Métropole Basket, club de National 3, et après plusieurs tests, je les ai rejoints en septembre 2022.
Mon inscription à NEOMA était terminée quand j’ai su que j’allais continuer le basket donc c’était trop tard pour solliciter une réorganisation de mon emploi du temps. Mais tout se passe bien ! Parfois, quand je termine les cours à 20h00, je ne fais pas les entrainements mais j’y vais tous les autres soirs. Et ma salle d’entrainement est à 10 minutes du campus en bus, donc je peux y aller très facilement.
Toutes ces années pendant lesquelles j’ai concilié les cours et les entrainements m’ont appris qu’il fallait être rigoureux et assidu, c’est le secret pour y arriver. En 2e année de prépa, comme je voulais absolument obtenir une bonne école, j’ai beaucoup travaillé. Ça été un vrai défi pour moi, j’ai aussi appris à prendre de l’avance et à travailler vite pour garder suffisamment de temps de sommeil afin de pas être fatigué physiquement.
Et j’apprécie énormément d’aller de l’un à l’autre des deux univers. J’aime avoir des amis à l’école et au club et fréquenter des personnes aux profils différents, c’est un vrai équilibre pour moi.
Oui, j’aime rencontrer des gens, sortir, m’amuser. Je suis dans le Pôle Communication de Top Eight et dans l’asso de pétanque TIRouen’pointe. Et en ce moment, je liste pour le futur BDE. Je suis pleinement intégré dans la vie de l’école et du campus, c’est très important pour moi.
Pour arriver à tout concilier, j’ai appris à prioriser, à fixer un créneau pour chaque tâche à accomplir et à m’y tenir. Sport, étude, assos, copains, tout compte pour moi et encore une fois la rigueur et une super organisation m’aident à tout vivre pleinement. C’est la belle vie pour moi en ce moment !
Le sport m’a beaucoup apporté et m’a permis de mieux me connaitre. Grâce au sport, j’ai appris à développer le sens de la rigueur et du sérieux, l’esprit du collectif, la notion d’objectifs à atteindre, le respect des autres, la persévérance, la ponctualité, l’assiduité…
Toutes ces valeurs transmises par le sport font intégralement partie de moi et je les applique dans tous les domaines de ma vie. Ça a forcément un impact très positif sur mes études et mes relations aux autres.
Comme chaque année, la question va se poser pour moi et comme chaque année, ça sera un vrai dilemme… La seule chose qui est sûre c’est que je ne pourrais pas rester dans mon club actuel car je vais avoir 21 ans et que c’est ma dernière année en tant qu’espoir.
Si j’ai l’opportunité de signer avec un club professionnel, j’y réfléchirai très sérieusement… mais mes études resteront ma priorité car c’est gage de sécurité pour l’avenir.