La mobilité : un secteur en demande d’innovation ?
Publié le 12/02/2020
La mobilité : un secteur en demande d’innovation ?
Publié le 12/02/2020
Sur le plan des créations de startups une tendance forte émerge : celle de la mobilité. Du co-avionnage, en passant par le space train ou encore le partage de scooter électrique, l’innovation dans ce secteur est en plein boom. Comment expliquer cet élan ?
Statistiquement, un nombre important de nouvelles startups vont concerner la mobilité, car il s’agit d’un enjeu clef, très présent dans nos quotidiens. La mobilité est une tendance de fond parce qu’elle touche 100 % des secteurs : de la cosmétique en passant par l’agriculture, ou le service à la personne.
Un autre phénomène vient renforcer cette impulsion. De nombreuses entreprises délivrent un service lié à mobilité et à la logistique, alors que leur raison sociale est toute autre. Je pense notamment à deux sociétés rouennaises Potimarron (marché en ligne) ou Alternoo (épicerie bio locale en ligne) qui sont spécialisées dans les produits de bouche mais dont une large part du service repose sur la livraison et donc, de ce fait, la mobilité.
Tous les secteurs économiques voient globalement leur besoin de mobilité augmenter. Les grandes entreprises de transport comme DHL ou UPS sont continuellement amenées à améliorer leur qualité de service et optimiser leurs délais et leurs coûts afin de répondre au mieux à leurs clients. Dans ce cadre, ils mettent en place de nouveaux instruments : applications, services ou produits, logiciels de gestion, voire même du tracking. L’environnement évolue constamment et cela offre un champ d’opportunité et de vastes perspectives aux startups, qui viennent apporter des solutions, en miroir à la demande des consommateurs et des entreprises.
Enfin pour conclure et pour pousser la réflexion, j’ajouterais ce questionnement personnel : nous n’avons jamais disposé d’autant de moyens de transports efficaces et pourtant nous n’avons, de toute l’histoire de l’humanité, jamais consacré autant de temps au déplacement. Il faut aller plus vite et plus loin, mais pourquoi ? Et si la nouvelle mobilité se mesurait en Bonheur National Brut et non en Produit National Brut ?
J’appelle à ce que, dans le cadre d’’accompagnement au développement du modèle économique soient prisent en compte les questions de l’utilité sociétale, de la mesure d’impact, ainsi que celle du projet personnel. Des moyens pour tendre vers un « succès intégral » de l’entreprise, à savoir une croissance rapide et vertueuse.
Par Gwendal Rozier, Responsable Accélérateur Mobilité de NEOMA