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Le Monde de NEOMA

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La surconsommation de viande est aujourd’hui sujette à de nombreuses critiques, notamment en raison de changements rapides dans nos systèmes agricoles et alimentaires. Industrialisés, et structurés par une approche productiviste, ces derniers sont aujourd’hui à l’origine d’externalités négatives importantes, notamment environnementales (Springmann et al., 2018). Contributeur majeur au changement climatique (Gerber et al., 2013), facteur clé de déforestation et de dégradation des habitats naturels, l’élevage industriel mondial aurait contribué à l’extinction de nombreuses espèces animales et végétales (FAO, 2006)

En dépit de ces impacts, la production de viande semble passer relativement inaperçue, en témoigne par exemple le peu d’attention qu’elle a retenue lors de la COP 26 (Garnett, 2021).

Pourtant, de nombreux appels sont lancés de la part de scientifiques ou d’organisations internationales, afin d’inciter les pays développés à réduire drastiquement leur consommation de viande (voir, par exemple, PNUE, 2010).

Face à ce défi, certains appellent notamment à une responsabilisation du consommateur, qui devrait diminuer sa consommation de viande.

Néanmoins, les changements alimentaires sont difficiles à concevoir, tant les pratiques sont associées à un ensemble de croyances et de valeurs. Et cela est encore plus fort au sein de l’alimentation occidentale, pour laquelle la viande est l’un des aliments à plus forte valeur symbolique (Fischler, 1990). Certaines publicités, par exemple, continuent de relier cette dernière à la force physique et à une bonne santé.

Nos travaux interrogent ainsi les structures, mythes et croyances qui se cachent derrière la surconsommation de viande dans les pays industrialisés, et qui font obstacle au changement menant à une alimentation plus durable.

Dr Laura Trinchera professeure de Statistiques à NEOMA.

Dr Lucie Wiart, chercheuse postdoctorante, s’intéresse aux relations et tensions qui émergent entre économie circulaire et entreprises sociales.