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Le Monde de NEOMA

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Vista-AR (Visitor Experience Innovation throught Systematic Text Analitics & Augmented Reality) est un projet de recherche du Programme Interreg France (Manche) Angleterre, qui réunit un total de 8 partenaires de chaque côté de la Manche. Une restitution ouverte au public, réunissant les parties prenantes de ce projet, a eu lieu sur le campus rouennais de NEOMA Business School pour évoquer les enjeux de la médiation numérique du patrimoine.

Le constat qui a conduit à la mise en place de Vista-AR est le suivant : les dispositifs numériques existent déjà pour les sites patrimoniaux mais ces solutions sont souvent déployées avec une prise en compte insuffisante des attentes des visiteurs » énonce en introduction, Jean-Baptiste Suquet, Professeur Associé au sein du Département Hommes et Organisation de NEOMA BS.

En effet, Vista-AR, projet de recherche lancé en 2017, a pour objectif de valoriser les atouts du patrimoine naturel et culturel pour soutenir une croissance économique innovante et durable. Ce projet de recherche promeut tout particulièrement la mise en œuvre de solutions de digitalisation à destination des sites patrimoniaux en répondant aux questions suivantes : comment suivre l’impact des dispositifs numériques sur l’expérience visiteur, analyser leurs retombées et créer de la valeur ?

De la solution universelle à l’expérimentation

vista ar« Intégrer un outil numérique dans un parcours de visite n’est pas en tant que tel la clef de la réussite » explique Elsa Gatelier, chercheuse en post-doctorat en économie au sein de NEOMA BS sur le Projet Interreg VISTA-AR. « C’est un challenge pour les sites et il faut adapter chaque solution, tablettes, oculus ou autre, à leurs spécificités. Par exemple, dans un château à l’image de celui de Fougères (partenaire de Vista-AR) aux murs d’un mètre d’épaisseur, capter du wifi ou compter sur de la géolocalisation est une mission impossible. Et les problématiques d’un château, ne sont pas celles d’un jardin remarquable ou d’une cathédrale ! ». « Même si nous rêvions d’une solution unique et universelle, nos diverses expériences nous ont conduit à réviser notre grille de lecture » indique la chercheuse.

« De plus expérimenter est une étape clef et ne pas trouver la combinaison parfaite du premier coup est la norme. Il faut être prêt à faire des tests et réajuster le tir« .  » Nous travaillons sur des équilibres complexes » précise encore Elsa Gatelier « Car chaque dimension peut évoluer et impacter les autres. Pour s’évaluer, le visiteur est le baromètre et il faut pouvoir observer son comportement et sa satisfaction« .

Comprendre et piloter l’expérience des visiteurs

vista Ar 3Le projet Vista-AR vise à prendre en compte de multiples aspects propres à l’expérience des visiteurs en systématisant la collecte d’informations et en développant des outils d’analyse et de monitoring

« La solution actuellement étudiée par Vista-AR est l’analyse textuelle automatique » expose Sylvie JOLLY, chercheuse en économie sur le projet Vista-AR. « Car recueillir des avis visiteurs pertinents est loin d’être une chose facile si l’on veut dépasser le stade du « c’était bien ». Dans le cadre de Vista-AR nous travaillons à des solutions qui nous permettent de pousser plus finement l’analyse, pour aller au-delà d’une mesure de la satisfaction globale des visiteurs. »

CESI, partenaire majeur du projet a également exposé ses avancées de recherche sur un double plan : celui de la compréhension du parcours visiteur et le développement du système cloud, des outils de collecte et d’analyse de données.

La technologie pour mieux comprendre les itinéraires visiteurs

vista ar 4« Nous cherchons à mieux comprendre les itinéraires suivis par les visiteurs lors de leur visite en analysants les mouvement spatiaux et temporels. » explique Mohamed-Amin Benatia, Enseignant-chercheur au CESI. « Par exemple : un lieu où les visiteurs passent beaucoup de temps sur un site est-il le résultat d’un engorgement ou d’un point d’intérêt ?  » questionne-t-il. « En déployant notre dispositif expérimental, qui couple les interférences du champ magnétique terrestre à la localisation des smartphones des visiteurs, nous avons fait des découvertes intéressantes au sein de la cathédrale d’Exeter, partenaire de Vista-AR. Nous avons mis en évidence que des parties de la cathédrale qui ne sont pas considérées comme « intéressantes » sont en réalité très appréciées des visiteurs« .

« Une fois que nous aurons collecté suffisamment de données, nous espérons parvenir à programmer des recommandations de parcours personnalisés en fonction de critères tels que l’âge du visiteur, ses centres d’intérêts ou encore de la météo  » ajoute Mourad MESSAADIA, Enseignant-chercheur au sein du laboratoire LINEACT de CESI.

A ce jour les avancées de Vista-AR sont réelles. Il reste encore 2 ans de travail sur ce projet et les pistes à explorer sont prometteuses.

Retrouvez en vidéo les échanges de cette journée

Intervenants lors de la restitution :

Mohamed Amin BENATIA, Enseignant-chercheur au CESI (LINEACT*)
Clotilde DUROT, Cheffe de projet Interreg VISTA-AR, Région Bretagne
Elsa GATELIER, Chercheur post-doctoral sur le Projet Interreg VISTA-AR à NEOMA Business School
Sylvie JOLLY, Chercheur sur le Projet Interreg VISTA-AR à NEOMA Business School
Mourad MESSAADIA, Enseignant-chercheur au CESI (LINEACT*)
Jean-Baptiste SUQUET, Professeur Associé à NEOMA Business School

Les 8 partenaires de V​ISTA-AR :

L’Université d’Exeter, Chef de file du projet – Royaume Uni
L’EESAB – France
La Région Bretagne – France
L’Université de Bournemouth – Royaume Uni
Le Centre des Etudes Supérieures Industrielles (CESI) – France
La Ville de Fougères – France
NEOMA Business School – France
La Cathédrale d’Exeter – Royaume Uni

>En savoir plus sur le projet VISTA-AR : présentation et actualités

INTERREG

Priorité du programme : Valoriser les atouts du patrimoine naturel et culturel commun pour soutenir une croissance économique innovante et durable.

Le budget alloué est de 8,292,568.68 € avec un financement FEDER de 69%.

Cela inclut une extension du budget attribuée en novembre 2020 pour permettre au projet de limiter les risques liés la pandémie.