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Le Monde de NEOMA

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La vie associative de l’Ecole au point mort ? Pas vraiment. Depuis le début de la crise sanitaire, les étudiants de NEOMA redoublent d’effort et d’imagination pour maintenir le lien avec leurs membres. La preuve avec Bee Responsible, association d’apiculture de NEOMA.

1/Comment avez-vous adapté vos activités au moment du confinement ?

Le cœur même de notre activité n’était pas touché : on ne peut pas faire attendre les abeilles. Nous avons un calendrier apicole à respecter, qu’il y ait confinement ou pas, couvre-feu ou pas. Grâce à des dérogations, nous avons pu nous rendre sur le campus, en groupe très limité. Nous devions aussi aller à Angers chercher les essaims que nous avions achetés, il a fallu s’occuper de la logistique, nous avons réussi. L’apiculteur qui nous suit a accueilli nos abeilles jusqu’à ce que nous ayons accès au campus. Ce qui nous permet d’avoir aujourd’hui 24 ruches.

2/ Malgré la distance, comment avez-vous réussi à créer une cohésion au sein de l’association ?

Il fallait en effet intégrer les premières années, je ne voulais pas qu’ils soient démotivés dès le début de l’année. Nous avons décidé de faire des zooms une fois par semaine, pour qu’ils apprennent à se connaître. Et ça a été une stratégie très efficace : quand nous sommes revenus en présentiel, ils se connaissaient déjà.

On a aussi donné tout de suite des missions claires pour qu’ils se mettent à travailler. Le pôle communication, en particulier, a été sollicité pour animer nos réseaux sociaux. Avant on publiait de temps en temps, maintenant on a un vrai calendrier de publications.

3/ Qu’avez-vous dû réinventer ?

On a réinventé le système de distribution de nos produits. D’habitude on vend nos miels, bougies… sur le campus. Le marché de Noël a évidemment été annulé. Avec Le Viking, l’association qui publie le guide de Rouen et qui fabrique sa bière, nous avons décidé de faire ensemble un pack de Noël. Ça a mobilisé les équipes : il a fallu s’occuper de la logistique, du livret, de la communication, de la livraison à domicile. Ça a permis de mobiliser les premières années. On en a vendu 200.

On a réinventé également nos cours d’apiculture. L’an dernier, ils avaient lieu toutes les semaines sur le campus ; on les a tous repris pour en faire des fiches très synthétiques, et on fait des Kahoot (sorte de QCM) en direct de manière ludique. 

4/Quelles leçons tirer de cette expérience pour votre association et vous-mêmes ?

La situation nous a demandé plus d’organisation : il fallait un plan A, un plan B, un plan C… Pour la simple venue sur le campus, il fallait constituer des groupes, définir qui vient, s’occuper de la logistique …

D’un point de vue managérial, j’ai appris que les gens doivent se sentir à l’aise pour s’investir. Exemple : dès le début, si on crée des liens, si les nouveaux proposent des idées, c’est important de les valoriser.  

 

Merci à Clara Mougin, présidente de Bee Responsible